05/02/2020

Le E-GOV, une affaire de Culture, de Lois et de Technologie

Nous vivons au Maroc un réel gain d’intérêt pour le E-GOV ou l’administration électronique. À l’image de la récente rencontre à Rabat sur le sujet, où le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, a qualifié le EGOV de « Véritable pari technologique, que le gouvernement doit réussir, car il y va de l’avenir du Maroc et de sa place dans le concert des nations développées ».
Il va sans dire qu’au-delà du discours médiatique induit par le sujet du E-GOV, un réel travail de transformation est en train de s’opérer dans le sens du rapprochement de l’administration du citoyen en utilisant les nouvelles technologies. Il y a un an lorsque nous avons démarré le projet de dématérialisation des procédures administratives liant la Fédération Royale Marocaine d’Athlétisme (FRMA) à ses clubs et ligues affiliés, les principales difficultés auxquelles nous avions fait face n’étaient ni d’ordre financier ni d’ordre technique mais bien le manque de confiance dont faisaient preuve le personnel de la fédération et les responsables des clubs et ligues en s’imaginant incapables de manipuler des formulaires de saisie et des scanners. Un an après ces mêmes personnes étaient capables d’établir des cartes de licences et organiser des compétitions en une journée au lieu de 15 jours.

Le premier préjugé, – nous l’avons compris – que Nous, Marocains (Administrations et Citoyens) devons bannir c’est : Le E-GOV est fait pour les « autres » !

Le 2ème aspect concerne les lois. Ceci nous rappelle une récente réunion que nous avons eue avec des responsables au ministère de l’intérieur dans le cadre d’un
projet d’informatisation complète d’une commune urbaine « Pilote ». Lors de cette réunion, nous avons présenté un prototype pour la dématérialisation de la procédure de « Légalisation des documents ». La première réponse du juridique était négativement intransigeante avec comme appui une loi du 30 Septembre- 1976… Après discussion, plusieurs pistes se sont révélées pertinentes et nous
avons appris à l’occasion qu’un travail de mise à jour de ces textes de loi avait déjà été initié.

Deuxième préjugé que nous devons bannir lorsqu’on attaque le E-GOV c’est : Ce n’est pas la technologie qui modifiera des lois vielles de quatre générations !

Le troisième aspect à considérer est d’ordre technologique. Souvent, lorsque nous parlons de projets E-GOV, nous pensons à des projets de plusieurs dizaines de millions de Dirhams, pilotés en Top-Down et mettant en œuvre des ressources financières, humaines et technologiques colossaux. Cette approche est bien entendu nécessaire sur des projets type « passeport biométrique » mais s’avère
peut optimale sur des projets plus localisés de type « état civil » où seuls des projets pilotes (mais généralisables) ont pu percer. La technologie est aujourd’hui
accessible, même pour des administrations de taille modeste. Des fonds dits de « Modernisation » sont également disponibles et peuvent initier bon nombre de projets E-GOV sans avoir recours à l’administration centrale.
Troisième préjugé à bannir : Un projet E-GOV ne peut être tiré que par les hautes instances …

Culture, Lois et Technologie. Il s’agit là, des trois leviers essentiels du développement du E-GOV marocain.
Dans cet article :
Nous vivons au Maroc un réel gain d’intérêt pour le E-GOV ou l’administration électronique.
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